Être infirmière libérale : ce qu’il y a à savoir
8 décembre 2021Exercer un métier dans le domaine de la santé est une chose dont beaucoup peuvent rêver. Il est tout à fait possible d’embrasser une carrière dans le secteur en tant que salarié. Les porteurs de projets peuvent également opter pour une activité libérale. Cette deuxième option est l’idéal pour ceux et celles qui sont à la recherche d’indépendance. Exercer le métier d’infirmière libérale n’est certainement pas une chose qui s’improvise. Voici entre autres ce qu’il y a à savoir pour se lancer.
Quelques démarches à effectuer
Avant de se lancer dans la collecte des informations nécessaires au sujet des démarches à accomplir pour devenir infirmière libérale, il serait mieux de définir cette fonction. Tout d’abord, une infirmière libérale n’est pas une salariée. Elle travaille pour son propre compte. Au sein de son activité, elle est la principale responsable. L’infirmière libérale n’exercera pas son activité dans un hôpital. Elle œuvrera, soit dans un cabinet, de manière itinérante. En d’autres termes, il est possible pour cette professionnelle de la santé de se déplacer dans le cadre de ses fonctions, de domicile à domicile. Ensuite, l’exercice du métier d’infirmière libérale est réglementé. Pour parvenir à ce statut, il est essentiel de passer par certaines étapes. Mais il faudra en premier lieu remplir les conditions suivantes :
- Suivre des cours relatifs au métier d’infirmière et obtenir le diplôme français d’infirmier libéral.
- Sélectionner un lieu d’installation, de préférence dans une zone qui n’est pas surdotée ou saturée.
- Détenir une expérience professionnelle d’au moins 24 mois d’exercice dans les années précédant la demande d’exercice de ce métier libéral.
Enfin, pour ce qui est des démarches indispensables pour pouvoir mener une carrière d’infirmière libérale en toute légalité, la future professionnelle devra :
- Enregistrer son diplôme d’infirmier auprès de l’Agence Régionale de Santé ou ARS et obtenir un numéro ADELI.
- S’inscrire à l’ordre national des infirmières.
- Choisir le statut juridique sous lequel l’infirmière libérale exercera (entreprise individuelle infirmier, Société Civile de Moyens Infirmier ou SCM, Société Civile Professionnelle Infirmier ou SCP, Société d’Exercice Libéral Infirmier ou SEL).
- S’enregistrer à la Caisse primaire d’Assurance maladie ou CPAM du département d’exercice et obtenir sa carte professionnelle de santé.
- Déclarer son début d’activité libérale dans les 8 jours suivants la création de son entreprise, au centre de formalités des entreprises ou CFE, localisé à l’URSSAF du lieu d’exercice.
- S’affilier à la CARPIMKO ou Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Pédicures-Podologues, Orthophonistes et des Orthoptistes, et ce dans le mois qui suit le début de l’exercice.
- Effectuer une souscription à une assurance de responsabilité civile et professionnelle.
- Adhérer à une association de gestion agréée ou AGA.
- Choisir une plate-forme fiable, dédiée à la facturation pour les infirmières libérales.
Les avantages de devenir infirmière libérale
L’exercice de la profession d’infirmière libérale est un choix intéressant pour plusieurs raisons. Ces dernières sont des avantages que les candidats à ce poste devront considérer. Il y a en premier lieu le gain d’autonomie au niveau de l’organisation ainsi que la répartition du travail. Cela est toujours favorable à la vie de famille si l’infirmière en a une. Ensuite, il y a également la rémunération de la professionnelle qui devient conséquente dans des délais plutôt courts. Les honoraires de l’infirmière libérale peuvent effectivement augmenter assez vite, de manière significative.
Les inconvénients possibles de ce métier
Comme tout métier, celui d’infirmière libérale peut tout à fait présenter ses inconvénients. Ils sont à ne surtout pas négliger, car ils peuvent jouer un rôle important dans la motivation de la personne aspirant à devenir infirmière libérale. On peut notamment distinguer :
- Les obligations de gestion qui nécessitent des compétences spécifiques aux professionnelles du métier.
- La soumission à une obligation de continuité des soins, sans aucune compensation financière, prévue par le code de santé publique.
- L’absence de congés payés et d’arrêt maladie, et aussi de possibilités de vacances.
- Le départ en retraite sans décote qu’à 67 ans.